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Carsten Höller – Galerie Massimo Di Carlo

Que va t’il nous rester de la quarantième FIAC parisienne?

184 galeries et un parcours qui s’accroît hors les murs. Une affluence record, de bonnes transactions marchandes. Le marché de l’art se porte bien merci. Et comme toujours, ce tiraillement entre exaltation et colère car les extrêmes peuvent encore se côtoyer en ce lieu de couronnement: le bonheur de voir en vrai des oeuvres mythiques, d’un Warhol aux dernières pièces de Loris Gréaud ou Cindy Sherman jusqu’à … encore voir la vacuité du rien dans deux tuyaux amoncelés, sans même un discour suffisant pour tenter de justifier l’injustifiable.

Sous sa majestueuse coupole les plus grandes galeries distillent leur flamboyant cru, dont certaines oeuvres récentes de leur artistes majeurs. Une jubilation qui justifie à elle seule le déplacement. Templon, Yvon Lambert, Perrotin avec toujours une sélection délectable. Kamel Mennour fait toujours mouche avec les pièces si attractives d’ Anish Kapoor qui captent le reflet du visiteur et le retient, smartphone crépitant, pour s’immortaliser dans l’oeuvre.
A l’étage restauré, dédié à des galeries plus « jeunes » voire emergentes on aurait été en droit d’espérer des choses plus étonnantes ( sans pour autant tomber dans le sensationnalisme) et moins convenues. Notons tout de même quelques oeuvres qui se démarquent sur des critères variés:  comme pour la galerie PSM à Berlin où l’installation poétique SKY, à la fois minimaliste, monumentale et subtile d’Eduardo T Basualdo donne à voir deux espaces traversés d’une corde au nombreux sens, comme l’intérieur et l’extérieur d’une cage en verre. L’image empreinte d’un oiseau est projeté sur le mur en dehors de sa verrière.

La galerie Clearing  de Brooklyn et Bruxelles joue le parti prix de l’artiste thailandais  Korakrit Arunanondchai qui incorpore peintures, performances, installations et vidéos. Ses impressions vives se déclinent en toile et sorte de pouf mêlant jean blanchi, peinture vives et impression de flammes avec un impact et un talent notable.

Les oeuvres détournées de Hans Peter Feldman ( la série crossed eyes par exemple où il « retouche » des portraits bourgeois d’époque par la marque d’un strabisme satyrique) rafraichissent le regard posé sur l’art à la galerie parisienne Martine Aboucaya et réinjecte un peu d’humour et de distance.

Que dire cette année du prix Marcel Duchamps, qui vient promouvoir un artiste travaillant en France et encourageant son rayonnement à l’international? Perplexité devant la lauréate Latifa Echakhch, qui a eu, cela dit,  l’ingéniosité de faire un  » faux plafond  » modifiant l’espace qui lui était alloué et dans le coin duquel est remisée une roue de cirque, marquée de ses trous de couteaux. Pour elle, l’art doit être fait avec des choses simples. C’est un point de vu qui ne m’enchante guère et ne va pas franchement dans le sens de la réhabilitation de l’art contemporain aux yeux du public, au vu du désarroi commun…

L’artiste « collective » – de part ses invitations à la collaboration- , Claire Fontaine, comme une intuition pleine d’humour présente une oeuvre neo conceptuelle pertinente nommée Les Jurés. Y est exposée une note remettant en question la valeur intrinsèque du verdict rendu par la non entente des membres de ses jurés.

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Claire Fontaine jurés, 2013 Courtesy de Air de paris & galerie Chantal crousel, Paris

La plus plasticienne du lot, la peintre Farah Atassi renouvelle une peinture architecturée, symboliste et folklorique.

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Farah Atassi Tabou III, 2013 Galerie Xippas

Et pour finir Raphaël Zarka donne a voir ses installations sculptures de chêne massif.

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Raphaël Zarka Michel Rein galerie paris Brussels

Je vous propose le retour de chasse du safari photo réalisé le soir du vernissage, de façon tout à fait subjective et non exhaustive, voici le plus notable de ce cru 2013 de la FIAC au grand palais à Paris – du 23 au 27 octobre.

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Et pour finir un documentaire confidentiel éclairé de circonstance: