Gilles Berquet étudiant la peinture à l’école des Beaux Arts de Montpellier puis de Aix en Provence, trouvera ses influences en regardant les femmes en cuissardes qui servent de sièges de salon ou de tables basses à Allen Jones ainsi que dans les collections de photographies fétichistes populaires et underground d’Irving Klaw. Dans les dessins de Stanton, de John Willie….
Lorsqu’il découvre les oeuvres de Pierre Molinier, il trouve une esthétique et des thèmes qui vont devenir les siens. Fétichisme, de la jambe et du pied, du bas et de la chaussure sont alors les points importants qui organisent son univers. Son médium, la photographie. Sa « matière », le corps des femmes. Son point de vu, une obsession tenace du cadrage des jambes, de la silhouette qui se doivent d’être : esthétiquement parfaits. Gilles Berquet invente des images où le corps dénudé de la femme apparaît dans des mises en scènes érotiques, centre d’intérêt d’une « réalité », privée du bavardage des couleurs, il livre les infinies subtilités évocatrices, intimes et perverses de sa complexe aura érotique.
Parmi les modèles phares de Gilles Berquet, on rencontre l’artiste Mïrka Lugosi. Ils mettront leurs imaginations et leurs fantasmes en commun à l’occasion du livre Défense d’ouvrir qui regroupe des photographies de Gilles peintes par Mïrka.
Elle, n’est pas un personnage commun. Née à quelques lieues du Château de Dracula, au cœur des Carpates septentrionales, Mïrka grandi dans ce décor fantasmatique qui participe aujourd’hui au charme et à l’étrangeté de son univers. Elle se désigne elle-même comme « peintre d’images » car le dessin, la gouache, le polaroïd, les encres sur photographies, les vidéogrammes sont les outils avec lesquels elle donne vie à un univers fait de miniatures. Mïrka travaille en petits formats. Elle crée un univers érotique et fantasmagorique unique, tout à la fois percutant, subtile, fantaisiste, dérangeant, drôle et personnel flirtant avec un érotisme noir … poudré de rose.
STRANGER THAN FICTION
D’une façon générale,Berquet ne cherche pas tant à reproduire la réalité qu’à la mettre en scène. En d’autres termes, il ne“prend“ pas des photos comme la plupart des photographes mais les fabrique. Il emprunte volontiers aux romans d’aventures, à la bande dessinée, au cinéma ou à la télévision,leurs personnages ambivalents prêts à être réactivés l’espace d’une prise de vue.
Dans les séries de paysages débutées en 2007 (Paysages Romantiques, Fin provisoire d’autoroute, les Experts) il puise dans l’univers cinématographique et télévisuel,des images tout à la fois malfaisantes et merveilleuses qui nous tiraillent sans cesse entre la peur et le désir : Décors de fin de monde, ou désespérément romantiques, raccourcis qui ne mènent nulle part, personnages interlopes, caravanes crasseuses d’où s’échappent des lueurs rougeoyantes ; autant d’éléments familiers qui sont à l’origine de nos pires cauchemars ou de nos plus inavouables fantasmes.
Voici la série « fin provisoire d’autoroute » sélectionnée pour vous qui mêle un érotisme subtil à des paysages puissants.
site rencontre gratuit sur élancourtgrande-synthe rencontre gratuitrencontre seniors ajacciole mée-sur-seine rencontre gratuitbrétigny-sur-orge rencontre etudiantannonces adultes sur saint-lôannonces gay à roannerencontre d un soir sur conflans-sainte-honorinerueil-malmaison agence matrimoniale tarifrencontre serieuse sur les mureaux
Gilles Berquet participe à l’exposition Mauvais genre qui se déroule à la galerie parisienne ADDICT, sur une proposition de Laetitia Hecht et Samantha Barroero avec :
Ghada Amer . Hans Bellmer . Gilles Berquet . Marie-Laure Dagoit
Daniel Darc . Pierre Denan . Braco Dimitrijević . Noël Dolla . Jean Faucheur
Nicolas Fenouillat . Dominique Figarella . Laurent Friquet .
Bernard Heidsieck . Just Jaeckin . Françoise Janicot . Susanne Junker
François Lagarde . Marianne Maric . Fred W. McDarrah
Pierre Molinier . Daido Moriyama . Olivier Mosset . Derek Ridgers
Bruno Rousseaud . Ed Ruscha . Steve Schapiro . Stephen Shames
Winston Smith . Alberto Sorbelli . David Teboul & Guests
Vernissage le Samedi 18 Octobre 2014 à partir de 18 : 00
Exposition du 21 Octobre au 17 janvier 2015
Mardi – Samedi 11:00 – 19:00
Rimbaud, décidé à ne pas être sérieux à dix sept ans, se vit abandonné par ses amis sous prétexte de « mauvais goût ». Il se radicalisera par une conduite déviante et une mise négligée : ce « mauvais genre » finira par révolutionner l’art poétique.
L’artiste authentiquement novateur a toujours été attaqué sur le terrain du goût, censuré, mis à l’index au nom de la décence, de l’acceptable par une pensée dominante corsetée dans son « bon genre ». Aveugle sur la réalité des pulsions qui la travaillent ou des lois qui la guident, la société préfère coller des étiquettes infamantes sur ce qui la dérange. L’artiste n’en a cure. Il travaille à la marge, investit à la frontière. Adepte de la destruction créatrice, il ouvre une brèche féconde qui, en autopsiant la société, la décille, lui intime de changer de langage. Comme en mathématique la dérivée d’une fonction indique, par un calcul à la marge, le sens d’une courbe, l’artiste, dans sa dérive et sa marginalité, informe la société sur la direction qu’elle emprunte sans en avoir toujours conscience. Puis, la marge finit par devenir la norme en repoussant sans cesse les limites du mauvais genre.
Laetitia Hecht et Samantha Barroero ont aussi fait le choix d’exhumer le mauvais genre là où, parfois, on ne l’attend pas. Photographies, peintures ou collages ne cherchent pas à choquer mais à opérer des rapprochements inédits. Elles révèlent que le plus intime peut toucher à l’universel, que l’innocence du regard et la complicité de la lumière sacralisent certaines images et désamorcent les réactions de rejets.
Par exemple, le destin du rose, couleur de l’innocence et de la quiétude. Sa charge symbolique a semblé longtemps bien ancrée dans l’imaginaire collectif: panoplie sublimée de la petite fille, enveloppe épithéliale d’un organe sain (langue rose), signal éclatant d’une santé prospère (joues roses), affichage d’un sentimentalisme sucré (romans à l’eau de rose), existence idéalisée (La vie en rose). Puis, le rose est entré en dissidence pour se pervertir en une teinte hypocrite, cachant sa nature profonde de rouge « désaturé ». Il s’est mis à signaler les plaisirs tarifés (téléphone rose), les polissonneries perverses (ballets roses), les voyages sous psychotrope (éléphants roses). Pourquoi le peintre ne l’arborerait-il pas comme le point d’orgue de son itinéraire créatif ? Pourquoi une telle monochromie ne serait pas l’aboutissement des sens interdits des aventures de l’art ? Cette démarche appartient aussi au mauvais genre car elle retourne comme un gant la vieille convention qui faisait d’une couleur, symbole de sérénité mièvre, l’avatar moisi de certitudes surannées.
En s’emparant à sa façon de l’expression artistique, le « mauvais genre » affronte aussi sans détour la question du langage dominant, ce mode de communication qui impose ses canons, nomme sans dire, désigne sans éclairer. Une telle emprise empêche l’échange authentique entre les individus, c’est à dire la symbiose, la communion. Pour Godard, par exemple, dire « Adieu au langage », c’est se désespérer de ne pouvoir donner leur vrai sens aux mots. Ainsi la 3D ne révolutionne pas, comme on le prêche, la perception de l’espace, elle ne fait que donner du relief à la platitude. Le « mauvais genre », lui, cherche à pénétrer la réalité. Pour cela, il la regarde de biais, fait un pas de côté sous une lumière rasante, apte à saisir ce que le langage commun est impuissant à exprimer : la profondeur, l’émotion, le désir. De là, le sentiment que les images affichées par l’exposition adoptent l’angle de la perspective juste, celle qui suggère la signification profonde de ce qui est montré. Le mauvais genre revêt alors les oripeaux d’une salutaire salubrité.
Gilles Berquet se retrouve parmi ses pairs Pierre Moulinier et Hans Bellmer, entre autres, dans un accrochage brillant, qui , s’il ne cède en rien à la censure ne sombre en aucune façon dans la facilité d’un voyeurisme complaisant.
Sur une proposition de Laetitia Hecht et Samantha Barroero,femme rencontre sur fontenay-sous-boisprésentera l’exposition Mauvais genre du 21 Octobre au 17 janvier 2015. Durant l’exposition, des artistes invités présenteront des performances, lectures, débats, projections… les « Samedi mauvais genre ».
Un coffret Mauvais genre en exemplaire limité sera édité en collaboration avec Les éditions derrière la salle de bains.
agence matrimonial à saint-leu
Opening hours :
Tuesday-Saturday / 11:00 – 19:00
Partager la publication "GILLES BERQUET – Mauvais genre – Addict galerie Paris"