Vue de la galerie Da-End © Artefact
courtesy de l’artiste et de la galerie Da-End
La Galerie Da-End a le plaisir de présenter la première exposition personnelle en France du peintre allemand Mike MacKeldey, intitulée La manie d’abruti.
Né en 1973 à Francfort, MacKeldey est un artiste autodidacte, qui renouvelle avec audace le genre de la peinture de portraits. Loin de vouloir produire des oeuvres au rendu lisse ou idéalisé, il bouscule la tradition à l’aide de gestes picturaux et de recherches toutes en matière. Multipliant les interventions sur la toile, il vient brosser, altérer sa première image de facture réaliste avant d’y superposer plusieurs écritures, brusques et immédiates, évoquant tour à tour dessins d’enfants ou graffitis. Ce jeu de contrastes, qui constitue sa marque de fabrique, semble traduire une prise de distance avec la peinture-même et offre de multiples pistes de lecture au spectateur.
Comme toujours la galerie Da-End nous entraine dans un univers onirique où l’enfance tient la part belle. Ce monde enfoui, dont d’étranges reliquats nous parviennent, émane par toute la complexité de son expression adulte.
Chez MacKeldey se sont deux univers qui cohabitent l’un par dessus l’autre dans un étonnant principe d’inversion : le « ça » réservoir des pulsions primitives refoulées vient déborder « saloper » la belle peinture. L’instinctuel ne va pas en s’élaborant vers la sophistication mais rejaillit furieusement la mission accomplie. On ressent un iconoclasme qui reprend ses droits sur l’institution. Car le peintre « classique » qui sait manier la nuance, s’est vu refuser cinq fois l’accession à des études supérieures d’art. Peut être qu’un fond de revanche « punk »affleure naturellement la tâche dument exécutée… Toujours est-il que ce passage d’une écriture à l’autre est réalisée avec brio car l’exercice est pour le moins périlleux! La frontière qui sépare l’addition de plus valu du saccage est extrêmement ténue. Et c’est dans cet interstice minuscule que se joue la finesse du peintre.
Dans un état second, Mike Mac Keldey s’élance sur sa toile et plusieurs jours durant va réaliser sa peinture dans une sorte de transe. Le dernier geste va s’effectuer sur une toile encore fraiche, ce qui lui permet à l’artiste de creuser sa matière à l’envie. Une sorte d’écriture automatique jaillit alors, désordonnée, improbable, sans signification intellectuelle. Un vocabulaire nouveau émerge de la suite de lettre et donne son nom, bien souvent, à l’oeuvre.
L’exposition monographique invite l’artiste Ellen deElaine avec laquelle il collabore également. On pourra découvrir l’exploration de l’enfance de cette dernière dans la mezzanine rouge vermillon qu’elle investit du sol au plafond. Débordant volontiers du cadre, des contours tracés à la craie, réminiscence de cour d’école, accueille le visiteur et incite le garçonnet espiègle en lui à poursuivre le jeu en quelque sorte…
Le parcours s’achevant dans la pièce latérale où une partition à quatre mains mêle enfin les deux univers avec ravissement.
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vu de la galerie Da-end
courtesy à l’artiste et la galerie da-end
©artefact
La mezzanine
courtesy à l’artiste Ellen deElaine et la galerie Da-end
©artefact
oeuvre commune de Mike MacKeldey et Ellen deElaine
Courtesy aux artistes et à la galerie da-end
©artefact
Du 8 janvier au 21 février 2015
ARTISTE INVITEE : Ellen DeElaine
VERNISSAGE le jeudi 8 janvier 2015 de 18h à 21h
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17 rue Guénégaud
75006 PARIS
Tel +33 (0)1 43 29 48 64
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Horaires :
Du mardi au jeudi : 13h – 19h, les vendredis et samedis : 11h – 20h.
Métro Odéon (10) ou Pont-Neuf (7)
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