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Radio-Lab est  une plateforme radiophonique en ligne de l’est londonien créée par Jayne Mancip. Dans le prolongement de RadioSexMode (du défunt magazine culturel digital sex mode & digestion ), on retrouve enfin avec bonheur la sélection musicale pointue sur le site de Mademoiselle Jayne.

Radio-Lab évoque la notion de laboratoire, terrain d’expérimentations artistiques où d’étranges hybridations apparaissent… Elle marie le meilleur de l’électronique, du rock, de bandes sons atmosphériques étranges et mélodieuses, de même que des pépites comme les morceaux introuvables de leurs talentueux amis musiciens. Les mix créés par Jayne elle-même, ornés de samples tirés de confidences de Jeanne Moreau par exemple, dialogue extrait de film d’auteur, commentaires issus d’un défilé de Coco Chanel dans les années cinquante, de poésie érotique du sulfureux Jose Benazeraf, – suivant la thématique choisie – donne le ton si unique de la radio, dans l’exigence de son esthétique comme dans celle de de sa réflexion. Un extrait de séminaire de Jacques Lacan vient se poser soudain entre deux perles de musique electro, comme pour rappeller, non sans humour, à l’esthète d’où il vient…

Comme Jayne le dit si joliment elle-même : sa démarche est de partager ce que la musique et de belles rencontres lui apportent. Elle devient alors transmetteur avec le son pour vibration…

Radio[lab] is a radiophonic platform on line based in east London , newly created by  Jayne Mancip. Radio[lab] is  the extension of  RadioSexMode who was linked with the departed digital magazine sex mode & digestion.
We are delighted to find once again their peaked selection on MademoiselleJayne website!
Radio[lab] is a territory of artistics experimentations where you can find some strange hybridisation , it s a mix between electronic, rock, peculiar melodies or sound tracks , poetry  and untraceable talented musicians friends ..
 
Jayne as a Sound designer personalised her creations with samples of voices like Jeanne Moreau confidence , she extracts a dialog from a film author , comments from a vintage Chanel catwalk in a 50’s or some erotic poetry from the sulphurous Jose Benazeraf .. 
Depend on the theme, she gives this unique and peculiar Radio[lab] touch , with Reflexion and a particular Aesthetic exigency .
Between two excellent minimal techno track you will be surprise to listen to Jacques Lacan seminary ..
Like she nicely describe herself  »I have the aim to share the goodness that music and people had brought to me , I am Transmitter with the sound as vibration  »…

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Interview de la DJ et Sound designer Mademoiselle Jayne :

– Comment procèdes tu pour composer un mix ? Par exemple, lorsque tu as élaboré « La Censure » quelle était ton intention?

– J’ai découvert un reportage sur Benazeraf qui m’a interpellé. Sa démarche m’est apparue comme puissante car il s’agit d’un pornographe des années 70 proposant un porno philosophique. Cela a tout de suite éveillé ma curiosité. J’ai donc fait des recherches et réussi à accumuler énormément de matière. J’ai ainsi décortiqué tout ce qui était possible de l’être, que ce soit des samples de musique, de voix, des conversations ou des extraits de films, et cela a été pour moi une sorte de jeu jubilatoire de réécrire une narration à partir de cette histoire. Différents tableaux s’assemblent et constituent une forme de récit musical, qui s’écoute tout en restant très visuel. Lorsque l’on ferme les yeux, on comprend l’essence du discours, on se retrouve propulsé dans un film sans images.

C’est un mix très cinématographique qui renoue avec la puissance de l’imaginaire.
L’intérêt provient aussi beaucoup du sujet, très politique à l’époque, de la représentation de la pornographie ainsi que de la censure artistique.

– Et qu’est ce qui guide tes choix thématiques ?

– C’est à chaque fois un peu différent… Le fameux sujet « La Censure » m’avait été confié lors du lancement du magazine culturel sex mode &digestion. J’en ai d’abord conçu le morceau nommé « So Good » où j’use à foison de samples de films pornos asiatiques, ce qui constitue une mélodie au final plutôt gracieuse avec les actrices japonaises. Je trouvais que c’était une façon intéressante d’aborder le sujet. J’ai choisi naturellement l’angle de la représentation sexuelle, alors que la censure peut être avant tout politique, et se nicher à différents endroits. Au travers de ce travail, s’est révélée une quête introspective dénonçant la propre censure sexuelle que je m’imposais à l’époque.

– Tu collabores beaucoup avec le monde de la mode, monde de conceptions esthétiques moins pourvu de profondeur. J’y observe pourtant cette même démarche d’injection de sens de ta part, ce qui n’est pas une moindre affaire, le contenant étant tellement captivant qu’il éclipse le contenu la plupart du temps…

– C’est effectivement ce qui m’ennuie un peu dans cet univers… D’un côté, je suis attirée par un travail référentiel à la Gaubert qui signe des bande sons de défilés pointues, et de l’autre, je me réjouis d’arriver un peu comme un troublion, faisant subtilement sa petite révolution des esprits en un lieu qui n’appelle pas immédiatement à la réflexion. De renouer avec l’écoute afin de faire une proposition plus complète.

Notre société actuelle s’inscrit de plus en plus dans le visuel au détriment de l’écoute, ce qui positionnerait mon travail dans une mission délicate de reconnecter avec cette notion fondamentale, pour mettre du sens.

– C’est forcément plus qualitatif et donc moins quantitatif de procéder ainsi.

– L’intention première n’est pas de faire du volume n’importe comment, je préfère même les ambiances plus intimistes avec des personnes bien présentes à elles-mêmes, réceptives et stimulées par la musique que je propose. Ce choix sonore interpellant, parfois déroutant vient titiller et ouvrir les oreilles ainsi que l’esprit au lieu de les clore dans une sorte d’échappatoire stérile. Du coup, il en reste vraiment une trace, on n’est plus dans le simple acte de consommation.

A travers la musique, on peut ressentir une énergie particulière, beaucoup de vibrations …

L’euphorie est en soi, je reste convaincue qu’on peut générer un effet de transe psychiquement et je me propose humblement comme outil de stimulation des propres ressources de mon public.

Tu incites donc, si je comprends bien, la personne qui entre dans le voyage sonore que tu proposes, à s’écouter et à plonger dans quelque chose de plutôt intérieur par le biais du son ?

 – Complètement. J’aimais beaucoup l’écoute particulière que sollicitait un artiste conceptuel à la sortie d’un nouvel album, comme Bjork, par exemple. Tout était pris en compte dans le détail lorsque l’on pénétrait son univers en se laissant porter… Aujourd’hui on a davantage tendance à écouter un morceau, puis à zapper jusqu’à celui qu’on pense meilleur, car moins, voire peu d’artistes propose véritablement une histoire. C’était particulièrement notable également dans le travail Bowie, où chaque album recelait un récit particulier, avec des thématiques propres à des phases précises de son existence.

Je m’inscris dans une musique vibratoire où je n’ai pas peur de livrer de moi même, où je deviens le transmetteur qui me permet à l’autre de réagir et de se rencontrer un peu plus.

– Parle moi de ton dernier mix qui prend clairement une position écologique engagée.

 – J’ai été interpellé par une interview entre Pierre Rabhi notre sage Paysan engagé et Paul Watson , le capitaine du Sea Shepherd, qui balaie les océans afin de traquer les braconniers tueurs de baleines, pilleurs des mers. Une grande admiration m’envahit pour ce genre de personnage prônant la sagesse et nous alarmant sur notre survie.

L’homme est la seule espèce capable de détruire de manière fulgurante son habitat.
J’ai choisi donc de décortiquer cet entretien et d’en émailler un mix très rythmé, très vivant, sorte de « Wake up call » . Ce mix s’appelle Get Alive !! je crois que tout est dit.

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credit : Pier Paolo Calzolari – courtesy galerie Kamel Mennour

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